NOS DOMAINES D’EXPERTISE


Les injections de Plasma Riche en Plaquettes (PRP) constituent une nouvelle approche thérapeutique contributive très positive dans les pathologies dégénératives du cartilage articulaire (arthrose), mais aussi tendineuses et musculaires.

Les articulations concernées sont celles du genou principalement mais aussi de la hanche, de la cheville, des épaules et des mains, mais aussi les tendons (coude : épicondylite ou tennis elbow ; genou : tendinites de la patte d’oie, du TFL, ou du tendon rotulien ; cheville : tendinopathie d’achille, du tibial postérieur ou des fibulaires ; épaules : tendinopathie de la coiffe des rotateurs ; hanches : tendinopathie du moyen fessier) et enfin les lésions musculaires importantes et récidivantes.

Ce traitement concerne autant le sujet jeune sportif dont les articulations, mais aussi les tendons ou muscles sont mis à rude épreuve, que les sujets plus âgés atteints de chondropathie ou arthrose.

Ces « solutions dites régénératives », constituent la première étape d’une nouvelle voie thérapeutique dont l’étape prochaine sera celle de l’utilisation associée des cellules souches.

Mais aujourd’hui, déjà, le PRP est utilisé, avec un recul d’une quinzaine d’années dans de nombreux pays (Usa, Allemagne, Grande Bretagne, Espagne, Chine etc…) et il est observé une utilisation et un développement chaque jour de plus en plus grands en France, pour l’arthrose, les tendinopathies et les grosses lésions musculaires.

C’est en 2022, le premier traitement qui a des résultats significatifs dans toutes les études comparatives avec les anciens traitements (corticoïdes, acide hyaluronique) dont les résultats sont inferieurs, mais qui aussi évitent les effets secondaires indésirables des corticoïdes. L’acide hyaluronique étant fabriqué sur culture sur crête de coq par fermentation bactérienne. De même, une étude atteste aussi de l’intérêt dans certaines lésions méniscales.

La prise en charge de plus en plus conservatrice des fissures méniscales incite à l’injection de PRP intra méniscale, avant d’envisager la chirurgie sous arthroscopie, car un ménisque enlevé voit apparaître une arthrose plus précoce.

BLAKE F, VAVKEN P (sept 2015) montrent une diminution des douleurs et une amélioration des fissures à l’IRM sur les lésions des ménisques de grade 2 après l’injection de PRP. Actuellement, se dessinent d’autres indications sur les lombalgies arthrosiques par syndrome articulaire postérieur.

TECHNIQUE


Il s’agit d’une technique naturelle et simple qui consiste en un prélèvement d’une quantité de 50 cc de votre sang, quantité nécessaire pour avoir un résultat.

Grâce à un kit de prélèvement et de conditionnement de votre sang, nous séparons votre plasma de vos globules rouges dans une centrifugeuse exclusivement utilisée et conçue pour cette technique. Puis nous sélectionnons votre plasma riche en plaquettes qui est la partie recherchée dans votre plasma, en éliminant le plasma pauvre. Depuis octobre 2017 nous bénéficions d’une nouvelle technologie de préparation encore plus performante, permettant d’obtenir 10cc de PRP, à partir de 50 cc de sang. D’autres procédés n’apportent pas la même qualité car pollués par les hématies et ne sont parfois que du plasma et non du plasma riche en plaquettes, mais sont aussi insuffisants en quantité.

Après asepsie chirurgicale stricte, votre plasma riche est injecté, dans votre articulation, muscle ou tendon. Cette solution (PRP) est très bien supportée, car issue de votre propre sang, ce qui est le garant d’une tolérance totale. Ce n’est pas un « corps étranger », mais une composante biologique naturelle et vivante, physiologique. Une sensation de simple réplétion articulaire peut être notée par certains patients.

La durée totale de cet acte, entre la prise de sang, le conditionnement de votre sang, la centrifugation, la sélection du plasma riche et l’injection intra-articulaire ou tendinomusculaire après aseptise chirurgicale soigneuse est d’environ 30 minutes et se passe dans des salles spécialement équipées à cette fin, d’une centrifugeuse haut de gamme et de kits médicaux stérilisés et numérotés.

Après l’injection, vous pouvez repartir chez vous en marchant normalement. Il est simplement recommandé, pour un meilleur résultat, de se reposer dans les 36 heures qui suivent, c’est-à-dire d’éviter le port de charges lourdes et une activité sportive, éventuellement de glacer l’articulation injectée.

Le consensus actuel est la réalisation de trois injections intra articulaires, réalisées à une semaine d’intervalle, pour les chondropathies (arthrose) à partir d’un stade III, deux pour les stades I et II, et d’une seule injection pour les tendinopathies, beaucoup plus rarement deux, pour les lésions importantes et déjà anciennes.

Les effets se font ressentir, déjà après la première injection dès la première semaine pour certains, en particulier sur la douleur. Mais c’est surtout, dans les semaines qui suivent que l’amélioration se fait progressivement sentir à partir de 3 semaines mais aussi surtout à 7 semaines, tant sur le plan douloureux que fonctionnel, mais aussi dans les 5 à 6 mois peut se poursuivre.

LE SUIVI


Une consultation médicale de contrôle est prévue à 2 mois afin de juger du résultat par un examen clinique approfondi et l’écoute de votre ressenti. Une rééducation fonctionnelle sera alors parfois indiquée pour remuscler le membre déficitaire si cela est nécessaire. Il n’est pas nécessaire de réaliser d’imagerie médicale supplémentaire.

Le PRP constitue donc une nouvelle alternative thérapeutique de première intention, plus naturelle et physiologique, à la viscosupplémentation qui est de moins en moins employée selon les dernières études internationales, mais aussi aujourd’hui souvent le complément en cas d’insuffisance de celle-ci, ou de son épuisement. Les nouvelles études publiées attestent toutes de la supériorité d’un traitement par PRP.

MODE D’ACTION


C’est par l’action d’une de très nombreuses protéines appelées aussi « agents de signalisation de croissance plaquettaires » qui vont stimuler les cellules concernées et augmenter le nombre de mitoses (division cellulaire). Il est recommandé de ne pas prendre de médicaments anti-inflammatoires, afin de laisser se dérouler le processus physiologique recherché par le PRP et de ne pas interférer avec celui-ci. Il faut aussi avertir le médecin si vous prenez des anticoagulants.

Les plaquettes sont un réservoir important de facteurs de croissance et jouent un rôle important dans la croissance et la cicatrisation. De nombreux facteurs de croissance sont contenus avec les plaquettes (PDGF, EDF, IGF-1, TGF1β1, VEGF, HGF, BFGF) ; ils contribuent au rehaussement du métabolisme, à la prolifération cellulaire, au remodelage vasculaire et à l’angiogenèse ainsi qu’à la différenciation cellulaire. Aujourd’hui, une action anti-inflammatoire a aussi été mise en évidence comparable à ceux des corticoïdes sans en avoir les effets indésirables délétères. (Communication lors de notre Congrès des experts en PRP – Barcelone 21 mai 2022)

LE COÛT

Le coût de ce traitement ne fait pas encore l’objet d’un remboursement par l’assurance maladie. Il est hors nomenclature. Mais à noter que de plus en plus de mutuelles prennent à leur charge une partie ou la totalité de cet acte. Une facture vous sera remise afin de la fournir à votre mutuelle.

Le coût total est de 200€, Il comprend le kit médico-chirurgical (100 euros) et 100 euros pour les honoraires de l’infirmier et du médecin et le matériel nécessaire (salle, gants stériles, blouse chirurgicale, compresses stériles, Bétadine, Biseptine, gel hydroalcoolique et pansements, etc ..)

Avant votre PRP

Veillez à une bonne hydratation (eau) dans les heures qui précèdent le prélèvement et l’injection.

Pas d’alcool, ni de repas trop riche et trop gras dans les 48 heures qui précèdent le prélèvement pour un plasma idéal au moment de la centrifugation, puis de l’injection.

Pas de prise d’anti-­inflammatoires 7 jours avant, pendant et 7 semaines après, car il s’agit d’anti agrégants plaquettaires. La prise de paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan) est autorisée 3 à 2 injections à une semaine d’intervalle sont nécessaires, en général, mais le protocole est aussi adapté au profil du sujet.

Veillez à bien prendre tous vos rendez vous avec le médecin, auprès de la secrétaire lors de la première prise de rendez­‐vous.

PENDANT : En arrivant, dans votre salle de soins :

N’oubliez pas d’informer l’infirmier et le médecin si vous prenez un traitement anticoagulant, ou si vous avez pris des médicaments récemment, en particulier des anti-inflammatoires, ou si vous avez de la fièvre.

Relaxez vous en pratiquant une respiration abdominale, ne parlez pas, concentrez vous sur votre respiration, l’injection sera facilitée.

Après votre PRP

Il faut observer un vrai repos physique dans les 36 heures qui suivent les injections de PRP

On peut reprendre après 3 semaines quelques activités physiques douces : marche à plat, vélo facile (plat), piscine (pas de palmes, pas de brasse) pour dérouiller les articulations. Le mouvement sans contrainte nourrit l’articulation, donc est bénéfique. Chez un sportif professionnel, il reprendra à 8 jours un entrainement léger.

Consultation clinique avec le médecin se fait à 2 mois. Prenez rendez vous immédiatement après la dernière injection.

Une kinésithérapie sera parfois prescrite lors de cette consultation, pour vous aider à vous remuscler et à améliorer vos amplitudes articulaires, associée ensuite à la reprise très progressive sur 6 semaines de vos activités physiques préférées.

Ce traitement étant physiologique, il peut être répété chaque année si nécessaire, ou à un intervalle plus large selon le stade et les besoins. Il est conseillé de le refaire à un an, puis ensuite selon le suivi clinique du médecin et de votre ressenti. Dans notre expérience, et selon les sujets répondeurs et stades, de 3 à 7 ans après le premier rappel à 1 an.